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19 février 2003

Cinq séries de sols en lice pour le sol emblème du Québec

Information sur les séries de sols candidates

Le sol d’Ivry

Le sol d’Ivry est un podzol, c’est-à-dire un sol sableux acide et bien drainé. Les podzols sont les sols les plus répandus au Québec. Ce sable fin a été exploité par les Québécois pour l’agriculture et la sève des érablières laurentiennes qui y poussent naturellement. De nos jours, la présence naturelle du sol d’Ivry contribue à maintenir la qualité de l’eau, l’une de nos grandes richesses. En tant qu’emblème, le sol d’Ivry symboliserait la coexistence encore très actuelle de ces deux exploitations - agricole et forestière - qui fait encore le propre du développement socio-économique du Québec.


Le sol de Kamouraska

Le sol de Kamouraska est un gleysol, mal drainé naturellement. Riches en azote et en calcium, les argiles de Kamouraska sont sans contredit les sols les plus fertiles du Bas Saint-Laurent. Typiquement, ils sont constitués d’argiles souvent interstratifiées de sables et ils sont calcaires en profondeur. Ce sol a été appelé « terre à blé », par allusion au mot Kamouraska d’origine Micmac ou Algonquine signifiant « étendue de foin, de joncs » ou « foin de mer ».Choisir le sol de Kamouraska, c’est reconnaître les efforts et la ténacité de nos ancêtres qui ont apprivoisé, aménagé et cultivé cette terre ferme pour en faire un milieu fertile reconnu dès la fondation de la Nouvelle-France.


Le sol de Sainte-Agathe

Le sol de Sainte-Agathe est un podzol que l’on trouve sous nos forêts. Il occupe le plus grand territoire parmi les sols cartographiés au Québec à ce jour. Le sol de Sainte-Agathe s’est formé à partir du matériel que les glaciers ont déposé sur les Laurentides. Sa forte pierrosité de surface l’a préservé de l’agriculture intensive, protégeant du coup les grands espaces de forêts naturelles auxquels on reconnait aujourd’hui l’importance de leurs fonctions écologiques. Appelée jadis « terre de roches », le sol de Sainte-Agathe retrouvera donc sa juste valeur en étant choisie comme sol-emblème du Québec.


Le sol de Sainte-Rosalie

Le sol de Sainte-Rosalie est un gleysol qui s’est développé au coeur de la plaine de Montréal. Il constitue la troisième série de sols en importance parmi les sols cartographiés au Québec. Ce sol argileux, en majorité déboisé, offre une ressource naturelle de grande valeur pour l’agriculture. Bien que le sol de Sainte-Rosalie soit naturellement mal drainé, les agriculteurs québécois tirent profit de sa fertilité naturelle. La série de sols Sainte-Rosalie représente une candidate de choix de par sa contribution à notre histoire, sa localisation et son importance socio-économique.


Le sol de Saint-Urbain

Le sol de Saint-Urbain est un gleysol issu de dépôts marins accumulés en eaux profondes et tranquilles à l’époque de la mer de Champlain. Il occupe de vastes étendues planes et homogènes dans la plaine de Montréal. Il est très riche en calcium et en matière organique. Lorsque drainé, le sol de Saint-Urbain remporte la palme d’or de la fertilité !



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